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Son histoire Enfant terrible du cyclisme belge, Frank VANDENBROUCKE est décédé lundi au Sénégal, d’une embolie pulmonaire, selon les premières informations. Considéré comme l’un des plus grands talents du milieu cycliste, ce Mouscronnois connaissait son heure de gloire en 1999 en remportant Liège-Bastogne-Liège, la plus belle de ses 54 victoires comme coureur professionnel. La suite de sa carrière fut ensuite des plus tourmentées, entre affaires de dopage et déboires au sein de sa vie privée, l’attention médiatique de ses moindres et faits gestes n’avait d’égale que l’étendue de son talent gâché. VDB passe sa jeunesse à PLOEGSTEERT. Son père, Jean-Jacques, ancien coureur cycliste, a pendant longtemps été mécanicien au sein de l’équipe professionnelle Lotto. Son oncle Jean-Luc VANDENBROUCKE, ancien coureur lui aussi, fut directeur de cette même équipe. Le mauvais sort le frappe à l’âge de 4 ans. Durant un rally automobile, Frank se fait renverser par une voiture. Le jeune VDB doit séjourner 3 mois à l’hôpital. Alors que Frank est âgé de 8 ans, il commence l’athlétisme. En 1986, il devient champion de Belgique chez les pupilles. Mais pourtant, VDB décide d’opter pour le cyclisme. En tant que jeune coureur, VDB prouve d’entrée de jeu qu’il est talentueux. Comme débutant, il gagne huit courses en 1990. L’année suivante, il remporte 15 succès et devient notamment champion de Belgique à HALANZY. Sur piste, il est sacré champion de Belgique de poursuite et de course aux points. Ces succès l’expédient immédiatement chez les juniors. Il remporte 20 courses et redevient champion de Belgique à HALANZY avant de ramener le bronze du championnat du monde d’Athènes. En 1993, VDB fait son entrée chez les professionnels. Il débute au sein de la formation Lotto. Son oncle Jean-Luc, dirige l’équipe. Premiers grands succès avec Mapei Après deux ans, VDB attire tous les regards. Il rompt brutalement son contrat et se fait engager par la grande équipe italo-belge Mapei, dirigée par Patrick LEFEVERE. Là, il rencontre Johan MUSEEUW, le seul coureur qu’il admire. A 21 ans, il gagne PARIS-BRUXELLES. VDB a remporté ses premiers grands succès avec Mapei. Entre 1996 et 1998, il gagne entre autres le Tour de Méditerranée, le Prix de l’Escaut à SCHOTEN, le Grand Prix de Plouay, Paris-Nice et Gand-Wevelgem. De Cofidis à Cinelli-OPD en passant par Lampre... Frank pense alors être prêt pour porter seul le maillot de leader d’une équipe. Il rejoint l’équipe française Cofidis où il s’entoure de coureurs belges comme Nico MATTAN, son meilleur ami, Jo PLANCKAERT et Chris PEERS. Il prouve sans tarder la valeur de l’alliance. En 1999, durant Liège-Bastogne-Liège, course comptant pour la Coupe du monde, il annonce qu’il attaquera dans la Côte de Saint-Nicolas. Pour gagner… VDB s’échappe d’abord avec BARTOLI (La Redoute), attaque exactement dans la Côte de St-Nicolas, et gagne finalement la Doyenne. VDB devient célèbre. Il fait des déclarations percutantes et teint ses cheveux en blond éclatant. Toujours en 1999, il inscrit le Circuit Het Volk et deux étapes du Tour d’Espagne à son palmarès. Il finit deuxième du Tour des Flandres. L’ombre du dopage et de Bernard SAINZ apparaît pour la première fois. Il est soupçonné d’avoir utilisé des agents stimulants interdits. Cofidis le suspend puis le réintègre lorsque le dossier se révèle sans suite. Son moral prend malgré tout un énorme coup, mais Frank revient et brille dans la Vuelta. Au championnat du monde à Vérone, il est le leader absolu des Belges. Mais VDB chute contre une bordure sur le bord de la route et termine « seulement » septième. Après la course, il apparaît que VDB a les deux poignets fracturés. L’été précédent, VANDENBROUCKE était devenu papa. Son amour d’enfance, Clotilde, avait donné naissance à la petite Cameron. Mais la fête n’a pas duré bien longtemps. Une descente aux enfers interminable A partir de ce moment-là, une longue descente aux enfers commence pour Frank. En 2000, il rate le départ de « la course vers le soleil », Paris-Nice. VDB est tombé dans les escaliers, à son domicile. Il termine encore deuxième du championnat de Belgique à ROCHEFORT, derrière Axel MERCKX, mais durant la première ascension du Tour de France, sur les flancs du Col d’Aubisque, il est terrassé par une douleur au genou. VDB semble entre-temps tirer un trait sur ses problèmes relationnels. Le 22 octobre, il épouse le mannequin italien Sarah PINACCI, qui lui donnera une fille, Margaux. VDB prend un nouveau départ et signe chez Lampre-Daikin pour une saison. Cela ne se passe pas bien du tout. Il souffre de toute une série de maux et ne tient pas ses promesses à temps. La patience du directeur sportif Pietro ALGERI a ses limites. Le 21 août 2001, VDB annonce qu’il ne roulera plus pour Lampre. VDB prépare alors un nouveau come-back. Soutenu par le kinésithérapeute Lieven MAESSCHALK, le psychologue Jef BROUWERS et le manager Paul De GEYTER (SEM), l’ange déchu essaie à nouveau de remonter la pente. Il souffre de dépression, mais ces problèmes se résolvent petit à petit. Domo et Patrick LEFEVERE lui offrent encore une nouvelle chance en 2001, mais en février 2002, il est remercié suite à une nouvelle affaire de dopage qui le rattrape. Il est suspendu six mois pour dopage en 2002 par la Ligue vélocipédique belge (RLVB) pour infraction à la législation sur la détention de produits dopants. Frank VANDENBROUCKE essaiera en vain de retrouver son meilleur niveau en s’essayant chez Lampre, Unibet.com, Acqua & Sapone, Mitsubishi-Jartazi puis, brièvement en 2009, au sein de la formation Cinelli-OPD qu’il devait quitter en juillet dernier.
Palmarès Voici le palmarès complet de Frank Vandenbroucke. Il a totalisé 54 victoires durant sa carrière dont la plus importante en 1999 à l’issue de Liège-Bastogne-Liège.
1992
1993
1994
1995
1998
1999
2000
2002 2003
2e du Tour des Flandres 2005 3e du championnat de Belgique du contre la montre 2009
2e étape des Boucle de l’Artois
(contre-la-montre)
Son site Internet Photos diverses http://cyclisme-cb.blogspot.com/
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