Coureur de Classique le "Crique" parvient tout de même à se classer sur les grands tours. Il termine à 5 reprises dans le top 10 du Tour de France, sans jamais remporter d'étape.
Né le 11 janvier 1957 à Lessines, Claudy Criquielion débute sa carrière professionnelle en 1979 chez Kas-Campagnolo, où il remporte ses premiers bouquets.
Sa première grande victoire, Criquielion la décroche en 1982 sur la Flèche Brabançonne. Au total, il accumulera 60 succès dont la Flèche Wallonne à deux reprises, une classique San Sebastian, un Tour de Romandie, un Tour des Flandres et un championnat du Monde en 1984.
"Mes terrains d'entraînement, ce ne sont pas les côtes de l'Ardenne mais bien davantage les bosses de Flandre", se plaisait-il à répéter. Il habitait effectivement non loin des routes qui ont fait la légende du "Ronde".
Reste que son plus grand regret est de n'avoir jamais remporté Liège-Bastogne-Liège, que ce grimpeur présentait comme la plus belle des courses pour un attaquant de sa trempe. "Le Crique" s'y est incliné en effet à trois reprises, de justesse, face à l'Italien Moreno Argentin, bien meilleur sprinter que lui.
"C'est mon plus grand regret, avouait-il. On a attendu que je prenne ma retraite pour modifier le parcours qui se termine désormais -enfin!- par une bosse". Mais Criquielion marque surtout les esprits lors des championnats du monde. En 1984, il s'impose au sommet du Montjuic à Barcelone.
Quatre ans plus tard c'est le drame. A Renaix, à quelques kilomètres de chez lui, Criquelion semble le plus fort d'un sprint à trois mais le Canadien Steve Bauer le tasse à 75 mètres de la ligne. Un coup de coude plus tard, Criquielion chute dans les barrières nadar. Fondriest est champion du monde, Bauer déclassé, et Criquielion passe la ligne à pied, furax, son vélo dans les mains alors que le titre lui tendait les bras.